Un amplificateur vocal pour l’enseignement de l’EPS ?
L’amplificateur vocal permet de préserver notre voix,
et de proposer des choix de regroupements d’élèves plus judicieux sur le plan pédagogique et plus respectueux des gestes barrières.
Le protocole, dernier en date du 2 novembre 2020, stipule :
« Le port d’un masque « grand public » est obligatoire pour les personnels tant dans les espaces clos que dans les espaces extérieurs 2 »
La note de renvoi ajoute : « Bien entendu, le port du masque n’est pas obligatoire lorsqu’il est incompatible avec l’activité (prise de repas, nuit en internat, pratiques sportives, etc.). Dans ses situations, une attention particulière est apportée à la limitation du brassage et/ou au respect de la distanciation. »
L’enseignement de l’EPS se fait donc essentiellement en portant un masque. Et ce n’est pas sans effet sur la façon de faire cours. Le premier est d’étouffer notre voix. La nécessité de forcer devient impérieuse afin de se faire entendre. Ceci est vrai en intérieur et encore davantage en extérieur. La qualité de conception et la quantité d’installations sportives font partie des revendications du SNEP-FSU et je ne reviendrai pas sur ce point. Il y a un lien évident.
L’utilisation d’amplificateurs vocaux est venue à l’idée d’un certain nombre d’entre nous. Nos sonos ont servi pour essayer d’économiser nos voix. Le RETEX (retour d’expérience) de la médecine de prévention de l’académie de Strasbourg revient sur cette possibilité et invite à : « … proposer à l’ensemble des enseignants la possibilité d’utiliser un micro ou un amplificateur vocal ». Un document de la société française de phoniatrie donne des précieux conseils et cite même certaines références. Malgré les demandes répétées des organisations syndicales ils n’ont pas été diffusés. Ces 2 documents se trouvent ci-dessous:
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Dans le cadre du CHSCT ce sujet a été abordé et l’institution a entendu et approuvé la nécessité de palier ces difficultés nouvelles des enseignants. Cette nécessité étant particulièrement grande mais pas exclusive en EPS.
Tout à la fois il y a accord pour équiper les personnels et rien n’est spécifiquement prévu pour financer cet équipement. Ce sera donc à chacun d’entre nous de faire les démarches localement et prouver à son chef d’établissement qu’il convient d’engager ses frais. Les premières commandes sont passées.
Il n’appartient pas à une organisation syndicale de dire quelles références sont les meilleures.
Pour ma part j’utilise mon amplificateur depuis 6 semaines, d’abord en fixe avec le casque sans fil lors des rassemblements d’élèves que je m’entêtais à faire (donc il fallait les re-masquer). L’amplificateur m’a vite permis de les asseoir sur leurs ateliers et de m’adresser à distance à eux. Le temps de pause étant plus court et la distance mieux respectée…
J’ai ensuite mis mon amplificateur à la taille et j’arrivais en séquence volley à intervenir sur un groupe.
Les élèves s’adaptent vite et banalisent cet objet rapidement. Ils demandent rapidement à mettre plus fort. Les rappels à ceux du fond qui veulent bavarder sont bien plus aisés.
La vraie grande différence se sent en fin de semaine, je n’avais plus comme sur les mois de septembre et octobre la gorge irritée et la voix fatiguée. Le besoin d’humidifier ma gorge en permanence était parti.
La qualité sonore est loin d’être parfaite, les accus ne tiennent pas la semaine, la connexion entre le casque et l’appareil peut avoir des ratés. La possibilité du mien de lire une carte mémoire est encore à explorer. J’ai essayé avec un succès mitigé de coupler une tablette pour passer de la musique en arts du cirque.
Il est nécessaire de s’équiper de matériel de qualité, avec une bonne restitution sonore, car si le son n’est pas de bonne qualité, l’attention des élèves peut s’en ressentir. L’investissement est raisonnable, autour de 50€ pas appareil.
Tous les retours techniques et pédagogiques m’intéressent. christophe.ansel@snepfsu-strasbourg.net
Ci-dessous des exemples :