EPS, Protocole, recrutement et installations sportives
Suite à un protocole tardif paru le 28 août et donc un temps de réflexion extrêmement réduit au sein des équipes EPS nous innovons tout les jours afin de réussir à garder notre masque et celui de nos élèves. Et ce tout en restant professeurs d’EPS et en mettant nos élèves rapidement en action et pour un temps moteur conséquent. Comment en effet ne pas penser qu’ils sont plus nombreux que jamais à avoir besoin de « bouger ». Cependant s’approprier ces nouveautés n’est pas évident et des temps de concertation sont indispensables.
Dans nombre d’établissement la préoccupation de notre hiérarchie reste de nous faire travailler et remplir les cases : AP, DDF, PPRE…et tout ce qui y ressemble !
Le temps passé à s’approprier le protocole sanitaire et ses conséquences étant réduit. Et si c’était bien plus important ? Nous ne pouvons que saluer les dispositifs destinés à rattraper le retard lié au confinement mais en natation aussi il conviendrait de rattraper le retard! Et pour cela pas de crédits exceptionnels. Pourtant les élèves qui en 2019-20 ont vu leur cycle natation interrompu ou annulé sont nombreux.
C’est lors de cette rentrée pour toutes ces raisons que nous aurions eu besoin de notre hiérarchie. En EPS nous avons attendu longtemps la lettre de rentrée de notre inspection. Qu’il eut été rassurant d’avoir une ligne de conduite. Les AG de districts UNSS ont été repoussées sur leur demande. Et si on contraire il aurait fallu les tenir au plus tôt pour permettre à notre discipline de construire une EPS sous COVID.
L’argent coule à flot pour sauver les très grandes entreprises, celles qui polluent et qui gavent leurs actionnaires. Et si l’éducation et l’EPS avaient aussi besoin d’investissement? Dédoubler des classes et donc recruter est la meilleure des réponses sanitaire. Avec 15 élèves il devient plus aisé de conserver 2m entre élèves. Construire des installations sportives avec des vestiaires en nombre et le personnel adéquat pour l’entretenir et le nettoyer aurait le même intérêt. Avec 1 % des 100 milliards pris au public pour le privé on construirait 200 gymnases ou 100 piscines. Le secteur du bâtiment recruterait pour ça. Les personnels engagés réduiraient le nombre de chômeurs… et surtout l’EPS gagnerait en qualité.
Le monde d’après ressemble furieusement à celui d’avant.
Christophe ANSEL