FPMA Mutations 2019 : le SNEP adresse un carton rouge à Emmanuel Macron et à son gouvernement

Ca y est, la FPMA Mutations intra des profs d’EPS a eu lieu ce matin.

Vous trouverez ci-dessous la déclaration liminaire du SNEP FSU, qui a, à cette occasion, adressé un carton rouge à Emmanuel Macron et à son gouvernement.

Vous trouverez aussi, après la déclaration liminaire, le tableau les résultats des mutations intra 2019.

Moins de mutés que l’année dernière, et que l’année d’avant. L’EPS fait réellement figure de parent pauvre pour les mutations !

DECLARATION LIMINAIRE des élus du SNEP-FSU

FPMA EPS du 17 juin 2019

Nous tenons tout d’abord à remercier le personnel des services du Rectorat pour sa disponibilité à l’occasion de cette phase de travail et plus particulièrement tous les gestionnaires EPS pour lesquels la tâche s’est avérée une fois de plus particulièrement chargée cette année du fait de la proximité des GT et CAPA HC et titularisation. Nous voudrions souligner aussi la qualité des documents transmis très tôt ainsi que leur lisibilité accrue grâce aux différents supports, informatique et papier. Nous apprécions tout particulièrement le fait d’avoir eu un délai de préparation suffisamment long qui a permis de pouvoir exercer notre travail de commissaire paritaire en toute sérénité.

En préambule, nous ne saurions bien entendu passer sous silence le contexte politique général dans lequel se tiennent cette année les opérations de mutation.

La réforme du lycée, la réforme de l’enseignement professionnel, la réforme des CFA, l’imposition de 2 HSA, l’augmentation du nombre de contractuels, la mise en œuvre de parcours sup dont les effets pervers se sont hélas à nouveau fait ressentir pour nombre de candidats malgré les propos qui se voulaient rassurants de notre ministre et de ses relais, la réforme de la fonction publique de façon plus générale et enfin les projets de réforme des systèmes de retraite sont autant d’exemples qui nous laissent pour le moins dubitatifs quant à l’avenir du service public d’enseignement et au devenir des fonctionnaires de l’éducation nationale sous Macron.

Pour l’ensemble de son œuvre, les élus du SNEP-FSU adressent à Macron et son gouvernement un …

CARTON ROUGE !

La marchandisation de notre système éducatif remet ainsi fortement en cause l’éducation à la citoyenneté et le développement de l’accès à la culture pour tout le monde mais aussi l’accès soi-disant choisi aux filières envisagées par l’élève, au profit de la formation de jeunes adaptables au marché, répartis en fonction des places disponibles (quel libre choix), ceci étant particulièrement flagrant dans la voie professionnelle dont la réforme sera effective dès la rentrée 2019. Mais ne nous leurrons pas, il en va de même pour le lycée, quand bien même les choses sont moins voyantes.

Nous aimerions faire plusieurs constats à l’occasion de ce mouvement.

• Le projet a fait l’objet d’un travail exhaustif de vérification et de recherche d’amélioration mené par les élus du SNEP-FSU et les services rectoraux avant d’être contrôlé et validé aujourd’hui lors de la FPMA.
• Pour revenir sur le rôle des commissaires paritaires, nous voudrions redire ici l’importance de leur travail, en particulier de vérification des opérations qui président au mouvement. Nous voudrions souligner aussi le travail exercé en amont lors des groupes de travail préparatoires au cours desquels sont examinés toutes les situations particulières des demandeurs permettent d’éviter des écueils et créant une indispensable confiance et compréhension dans le travail des uns et des autres.
• Sur ce point, nous ne pouvons que redire avec force notre opposition et notre crainte face à l’attaque frontale contre le paritarisme, socle du fonctionnement démocratique de nos instances. La suppression des compétences des CAP en matière de mutation, de gestion de carrière, de promotion semble devenir une triste réalité !
• Les implantations des supports pour les fonctionnaires stagiaires sont motif de satisfaction. Nous nous interrogeons cependant sur les berceaux de Montaigne et du Schweitzer. La priorité est toujours de recréer des postes injustement supprimés et de mettre à disposition tous les supports pouvant l’être, ce qui implique la chasse aux moyens provisoires et aux heures supplémentaires, mais aussi le déprofilage des postes non occupés depuis des années. Soulignons aussi le fait que le calendrier de gestion peut poser problème en ce sens qu’il est postérieur à la FPMA et ne prend donc pas en compte des facteurs non encore officialisés (licenciements, reconductions, nominations dans le supérieur).
• Il nous faut redire aussi notre détermination à voir se profiler une solution par rapport aux différents points soulevés lors des GT sur les postes. Nous faisons en particulier référence ici à la mascarade qui se déroule à Molsheim, pour ne citer que cet exemple ! Nous demandons un réel examen de nos demandes en amont avec tous les acteurs concernés.
• Nous serons cette année aux alentours de 32% de mutations (58/178). En baisse de 9 points par rapport à 2018 ! Une fois encore, l’EPS fait figure de parent pauvre. Ce résultat est dû en grande partie au trop peu de postes vacants (les incertitudes liées aux réformes pèsent lourd !) et aux postes bloqués attractifs (Schweitzer, Lambert, Barr). Mais en regard, 27 résultats sur 58 sont de véritables améliorations voulues par les collègues, ce qui constitue un meilleur résultat qu’en 2018 (46.5% /40%).
• Nous nous réjouissons aussi que nombres de collègues aient pu obtenir une affectation plus proche de leur domicile et surtout une stabilisation sur un poste fixe (10).
• Enfin, pour ce qui concerne les affectations sur ZR, nous voudrions souligner d’abord notre satisfaction de la stabilisation du nombre de TZR ce qui est plus en adéquation avec les besoins réels de remplacement. Nous espérons que les missions de remplacement de ces collègues pourront s’effectuer dans les meilleures conditions. Les projets de RAD des TZR, que nous vous remercions de nous avoir fait parvenir avant la FPMA semblent aller aussi dans le sens d’une meilleure efficience puisqu’ils sont prononcés au plus près des vœux des collègues et qu’ils répondent au souci de maillage plus efficace. Nous espérons que la tenue du groupe de travail spécifique du 15 juillet puisse donner lieu à des affectations au plus près des vœux des collègues et de façon définitive. Nous espérons de même que les affectations à l’année seront moins nombreuses que l’an passé et qu’ainsi les remplacements en courte et moyenne durée pourront être assurés dans les 2 départements de façon équitable.

Nous restons déterminés à défendre le paritarisme et à en user dans l’intérêt de tous.

                                                         Les commissaires paritaires du SNEP-FSU.