Troc pédagogique TZR.
Une des souffrances qui émerge lors des rencontres avec les collègues qui sont TZR, c’est le manque de considération qu’on leur porte. Certains expriment une forte démobilisation professionnelle, « je n’ai pas signé pour ça… ».
Ce manque de considération ou ce manque de confiance en soi se retrouve chez beaucoup d’autres collègues…les démarches transversales, l’approche par compétences perturbe beaucoup…et font douter jusqu’à la professionnalité des collègues.
Un des leviers contre la pénibilité de la fonction du TZR est l’expertise pédagogique.
Pour lutter contre cette souffrance il nous semble important de proposer de remettre le collègue au centre de sa formation. Le rendre acteur de sa formation, de mettre en évidence l’évidence, à savoir que le collègue se forge une expertise au fil du temps et que cette expertise est unique.
A aucun moment la spécificité de cette fonction, est traitée lors de nos formations (initiale ou continue). Le SNEP-FSU tente de répondre à ce manque.
Il existe différentes sources de pénibilités inhérentes à la fonction de TZR et particulièrement la pénibilité liée au rapport à l’élève : le fait de changer régulièrement d’établissement et donc d’élèves avec leur niveau et caractéristiques différents met en difficulté le collègue qui est obligé de se réadapter à un nouveau contexte d’enseignement. Cela engendre aussi du stress et une grosse dépense d’énergie à chaque début de remplacement.
Le collègue TZR a besoin de routines pédagogiques à utiliser en début de remplacement pour gagner du temps et de l’énergie.
Propositions de routines :
-
Avoir une relation privilégiée avec le collègue à remplacer (pas toujours évident) : demander des infos non seulement sur les cycles et séances en cours mais aussi sur les élèves (niveau, caractéristiques, élèves perturbateurs, élèves sur qui on peut s’appuyer)
-
Toujours visiter les installations et savoir où se situe le matériel.
-
Rencontrer le CPE et profs principaux.
-
Editer les appréciations et notes du trimestre précédent
-
Editer le trombinoscope de la classe
-
A défaut, réclamer tous les carnets de correspondances et les poser sur une table côté photo
-
Demander le règlement spécifique EPS (faire respecter les règles de discipline habituelles, utiliser la même échelle de sanctions)
-
1ère séance : faire réaliser l’échauffement habituel avec deux élèves responsables et répéter la séance réalisée avec le prof d’EPS précédemment : juger ainsi de l’autonomie de la classe et du niveau d’acquisition des apprentissages précédents. Ne pas bousculer les habitudes des élèves dès la prise en main au risque de créer des moments de flottement (risque d’apparition de comportements perturbateurs)
-
Ne pas se la jouer solo : toujours essayer de suivre les routines de l’équipe péda EPS même sur une courte période de remplacement.